Nous avons rencontré Florence Pirard, gérante-fondatrice de PF Conseil

Florence Pirard, ingénieur en sécurité-sûreté, environnement et radioprotection, a créé PF Conseil en février 2020 à Gravelines. Se mettre à son compte en s’appuyant sur sa longue expérience professionnelle était devenu une évidence pour celle qui se sentait « à la croisée des chemins », avec l’impression « d’avoir fait le tour du métier dans l’entreprise où elle se trouvait » et avec des projets « qui ne l’emballaient pas ».

Quelle est votre activité ?

« Elle se répartit en quatre domaines : D’abord le conseil aux entreprises dans leurs démarches de certification ISO, MASE, CEFRI etc… J’offre des prestations sur mesure en accord avec les besoins exprimés. Ensuite, en tant qu’auditrice certifiée pour 4 ISO, le CEFRI et le MASE, je fais passer des audits blancs et des certifications. Je suis aussi formatrice vacataire dans des organismes de formation autour du nucléaire (sûreté et radioprotection) et enfin j’interviens en entreprises en tant de conseiller en radioprotection. Mon secteur d’activité se situe essentiellement dans le Dunkerquois mais comme je travaille dans le nucléaire, je suis amenée à déplacer sur des sites nucléaires partout en France ».

Quel est votre métier ?

« Le métier pour lequel j’ai été formée c’est ingénieur sécurité-sûreté, environnement et radioprotection. C’est ce métier et les compétences qui en découlent dont je me sers au quotidien dans le cadre de mes différentes missions. Mais, comme j’exerce en tant qu’indépendante, j’ai dû apprendre aussi d’autres métiers qui s’ajoutent au premier : Faire de la facturation, des devis, être commerciale -sans doute la partie la plus difficile pour moi, faire de la communication… Plein de tâches que je n’aurais pas à effectuer si j’étais restée salariée. Mais qui, finalement, ne sont pas vraiment une contrainte. En tant qu’indépendante, j’ai la maîtrise de mon temps. C’est un vrai luxe, de mon point de vue ».

Quels sont vos défis ?

« Mon premier défi consiste à réussir à concilier ma vie professionnelle et ma vie personnelle. Je travaille depuis un bureau que j’ai aménagé à l’étage de mon domicile. Il n’y a donc pas vraiment de coupure avec ma vie privée. Je m’efforce de me mettre des limites et de bien définir mes heures de travail afin de ne pas être tentée de répondre à des mails tard le soir ou le week-end, par exemple. Mon deuxième défi est de parvenir à développer mon entreprise alors même que la période est anxiogène et difficile. Enfin, je suis animée par des valeurs écologiques, anti-gaspillage mais aussi de sobriété dans ma façon de consommer en privilégiant le local. Je tiens à être en accord avec ces valeurs dans la gestion de mon entreprise et même à les transmettre à mes clients. Je dois avouer que ce n’est pas toujours facile ».

Quelle est votre plus grande fierté ?

« Trois ans après avoir créé, je suis particulièrement fière d’avoir construit une entreprise qui me ressemble, engagée, et dont je tire déjà des revenus. En démarrant un mois à peine avant le 1er confinement de mars 2020, ce n’était pas gagné. Mais je dois garder la tête froide. La période est difficile, beaucoup d’entreprises souffrent et réduisent leur budget. Réussir à faire face et avancer malgré tout est une autre fierté ».

Quels sont vos projets ?

« J’ai décidé de faire certifier MASE mon entreprise. Je me suis lancée dans la démarche tout récemment. En tant qu’auditrice MASE, il n’y a pas de raison pour que je dise aux autres comment faire, que je vienne voir s’ils font bien alors que mon entreprise n’a pas reçu la certification. J’ai un devoir d’exemplarité. Je souhaite également démarcher un secteur que je ne touche pas du tout actuellement, le médical, pour tout ce qui a trait à la radioprotection. J’aimerais aussi me diversifier dans la sensibilisation aux risques d’accidents domestiques ».

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