Nous avons rencontré Yves Jorel, maître d’œuvre, a été pendant une trentaine d’année directeur des travaux pour un grand groupe du BTP. Il y a 4 ans, il a créé avec un associé le cabinet de maîtrise d’œuvre NOTE dont le siège est situé dans la métropole lilloise. Il en est le cogérant.

Quelle est votre activité ?

« Nous sommes un cabinet de maîtrise d’œuvre qui travaille sur toute la Côte d’Opale et jusque sur la métropole lilloise. Nous accompagnons aussi bien des projets neufs que des projets d’extension ou de réhabilitation. Notre clientèle est composée à part égale de particuliers et de professionnels, en particulier les bailleurs sociaux et les collectivités locales ».

Quel est votre métier ?

« En tant que maître d’œuvre, mon métier s’apparente à celui d’architecte sauf que nous sommes contraints de ne pas dépasser une certaine surface. Avec mon associé, nous gérons donc des projets de construction, d’agrandissement, de remise aux normes ou de réhabilitation de A à Z. Nous gérons les formalités de permis de construire, nous établissons l’ensemble du cahier des charges, budgétisons les travaux le plus précisément possible pour éviter les mauvaises surprises, et en fonction, nous consultons les entreprises qui seront amenées à travailler sur le chantier (maçons, menuisiers, chauffagistes, carreleurs). Nous suivons toutes les étapes du projet suivant des plans. Le but ultime étant bien-sûr de terminer un projet sans qu’il y ait de malfaçons à déplorer.

En tant que cogérant d’une entreprise, je dois aussi m’occuper de la faire vivre. Cela signifie prendre en charge les tâches administratives, communiquer et faire du relationnel pour aller chercher de nouvelles affaires. Toute cette gestion prend pas mal de temps mais cela fait partie du métier de chef d’entreprise ».

Quel est votre défi ?

« Mon défi, et celui de mes confrères en général d’ailleurs, est de parvenir à ce que le métier de maître d’œuvre soit mieux connu du grand public. Tout le monde sait ce qu’est un architecte. Il me semble en revanche que peu de personnes sauraient dire d’emblée ce que fait un maître d’œuvre. Alors même que nous faisons la même chose, sur des chantiers de plus petites dimensions. En tant que maître d’œuvre, nous avons aussi une vraie expertise de terrain. C’est un atout que nous devons valoriser. Donc, je dirais que mon principal défi pour les années à venir consistera à communiquer et encore communiquer autour de mon métier, notamment auprès des jeunes ».  

Quelle est votre plus grande fierté ?

« Sans hésiter, le fait qu’aucune des réalisations auxquelles j’ai participé n’ait eu de retour négatif ou n’ait connu des malfaçons. Cela fait partie de mon caractère : Je vais au bout des choses et s’il y a un problème, je le résous, quel qu’il soit. Je mets un point d’honneur à ne terminer un chantier que lorsque je suis certain que tout est en ordre et que le client sera satisfait. Comme on dit dans le BTP, « je n’ai pas de casserole ». Et ça, c’est ma plus grande fierté ».

Avez-vous des projets de développement ?

« De développement, non, mais de succession, oui. Je suis désormais très proche de la retraite. Donc, avec mon associé, nous aimerions embaucher une personne qui pourrait prendre en charge toute la partie administrative, d’abord, et me décharger ensuite petit-à-petit. Ce serait une façon de passer la main en douceur, sans déstabiliser l’entreprise ».

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